La Métropole de Lyon

Découvrez l’expérience du territoire de la Métropole de Lyon en route vers la bio.

Carte d'identité du territoire

Territoire

logo Métropole Grand Lyon La Métropole de Lyon compte 58 communes et 1,4 million d’habitants.

La Métropole de Lyon a depuis 2015 les compétences d’une Métropole et d’un Département sur son territoire.

Elle se situe en Région Auvergne-Rhône-Alpes et sur le périmètre de l’Agence de l’Eau Rhône Méditerranée Corse.  

Caractéristiques agricoles

Les productions agricoles dominantes sur le territoire sont :

  • Grandes cultures sur la plaine de l’Est et au Nord
  • Arboriculture sur les coteaux du sud-ouest, polyculture et polyélevage dans les vallons de l’ouest et les Monts d’Or
  • Maraichage parsemé sur tout le territoire
Agriculture Métropole Lyon
Une agriculture riche et diversifiée sur la Métropole de Lyon, crédit photo : Métropole de Lyon

La Métropole de Lyon dispose de 21 370 ha de surfaces agricoles et naturelles, dont 10 000 ha classés en périmètre de Protection des Espaces Naturels et Agricoles Périurbains (PENAP). La Surface agricole utile (SAU) est de 10 622 ha (pour 230 exploitations) dont 2 041 ha en bio (pour 60 exploitations), soit 19,2 % de la SAU en bio.

Actions mises en œuvre

Introduction

La Métropole de Lyon se donne pour cap d’augmenter la résilience et la justice alimentaires sur son territoire, non seulement pour augmenter son autonomie alimentaire, mais aussi pour favoriser l’accès à une alimentation de qualité pour tous.

La préservation des ressources naturelles du territoire se pose comme un enjeu majeur pour garantir un système alimentaire durable et résilient. La part des produits agricoles locaux dans l’alimentation des habitants n’atteint en 2019 que 4,6 % à l’échelle du territoire métropolitain étendu à un rayon de 50 km. Le territoire métropolitain pourrait se révéler particulièrement vulnérable en cas de rupture des chaînes d’approvisionnement. Pourtant, ce territoire métropolitain étendu pourrait en théorie permettre de couvrir 93% de la consommation alimentaire de ses habitants.

À l’échelle du territoire, 1/3 des ménages estiment ne pas avoir les moyens de s’alimenter correctement, et 15% déclarent ne pas toujours manger à leur faim. Lutter contre la précarité alimentaire et permettre l’accès de toutes et tous à une alimentation saine est donc un enjeu majeur.

Face à ce constat, il est essentiel de :

  • proposer une alimentation soutenable, locale, et répondant à la diversité des besoins des habitants,
  • soutenir les filières courtes, du producteur au consommateur,
  • maintenir des exploitations agricoles viables et engagées sur le territoire.

L’accompagnement de l’évolution des pratiques alimentaires des Grands Lyonnais est également un enjeu de santé et de transition écologique.

Schéma PATLy
Schéma PATLy
Chiffres clés et enjeux du PATLy
Chiffres clés et enjeux du PATLy

Pour répondre à ces défis, la Métropole de Lyon s’est dotée d’une stratégie d’un projet alimentaire et d’une politique agricole ambitieuse.

La stratégie alimentaire métropolitaine et le projet alimentaire du territoire lyonnais

Basée sur un diagnostic des flux alimentaires, une enquête sur les pratiques alimentaire des grands lyonnais et une consultation d’expert et des parties prenantes du territoire, la Métropole de Lyon a défini avec ses partenaires une stratégie alimentaire métropolitaine transversale définissant 11 objectifs stratégiques, votée en 2019.

Un projet alimentaire du territoire lyonnais (PATLy), labellisé niveau 2 en 2024, permet de coconstruire avec les différents services de la Métropole, les communes, les partenaires et les territoires voisins les déclinaisons opérationnelles de cette stratégie dans un périmètre de 50 km autour de Lyon. Ce PATLy s’organise autour de 6 thématiques :

  • Encourager la production agricole soutenable pour le marché local
  • Favoriser l’ancrage et la coopération des acteurs de la filière alimentaire
  • Tendre vers une restauration collective exemplaire
  • Contribuer à la justice alimentaire
  • Améliorer les pratiques alimentaires des grands lyonnais
  • Construire une gouvernance alimentaire

La politique agricole de la Métropole

La politique agricole est mise en œuvre par la Métropole de Lyon avec un ensemble de partenaires : organismes professionnels agricoles, associations, collectivités, institutions, État…

Issue de la concertation avec ces différents acteurs, des politiques antérieures et des feuilles de route de l’exécutif en place, cette politique agricole se donne pour objectif de faire du capital naturel agricole un bien commun métropolitain et de progresser vers une agriculture durable de proximité.

Cinq grands axes d’intervention ont été choisis pour la période 2021-2026 :

  • Préserver les terres agricoles
  • Augmenter la population agricole
  • Développer l’agroécologie et l’agriculture biologique
  • Préserver et gérer durablement la ressource en eau
  • Développer une agriculture nourricière tournée vers les circuits courts et de proximité

La Métropole de Lyon possède des conventions de partenariat avec une trentaine d’organismes agricoles et alimentaires, pour la mise en œuvre d’un plan d’action annuel concerté.

La préservation des terres agricoles

La Métropole de Lyon développe sur son territoire une politique de protection et de mise en valeur des espaces naturels et agricoles périurbains (PENAP).

Le territoire métropolitain est couvert par 6 périmètres PENAP, soit une surface de 11 000 hectares répartie sur 47 communes. Leurs objectifs sont de pérenniser, à durée indéterminée, la vocation agricole et la préservation du patrimoine naturel des terrains inscrits. Ces périmètres sont accompagnés d’un programme d’actions pour soutenir les projets des acteurs du territoire (communes, monde agricole, associations…) et d’un outil de maîtrise foncière au service du programme d’actions (droit de préemption PENAP). D’ici mi-2026, la Métropole de Lyon vise l’extension des périmètres pour aboutir à 13 000 hectares protégés.

Outre cette action, la Métropole de Lyon participe activement aux travaux de révision du SCOT afin que les axes de la stratégie alimentaire et agricole puissent être intégrés. Enfin, depuis 2020, la Métropole a conduit plusieurs modifications du PLUH visant à rétrozoner des zones constructibles vers de l’agricole. Plus de 100 hectares sont ainsi à nouveau protégés.

Par ailleurs, la Métropole possède environ 300 ha de terres agricoles, exploitées par 40 agriculteurs. Elle a délibéré en septembre 2024, une stratégie visant à intégrer des clauses environnementales dans les contrats, pour la mise en œuvre de pratiques agroécologique dont l’agriculture biologique et donnant lieu à une minoration du tarif de fermage.

La Métropole agit également pour la valorisation des friches agricoles, en particulier sur un territoire « test » rassemblant 4 communes du sud-ouest lyonnais. Elle anime un comité technique partenarial rassemblant Chambre d’agriculture, SAFER, Terre de Liens et syndicat mixte d’hydraulique agricole, 4 communes et DDT. L’objectif est :

  • Identifier les parcelles en friches intéressantes pour l’agriculture
  • Sensibiliser les propriétaires privés pour les convaincre de mettre leurs terres à disposition
  • Identifier des agriculteurs en place intéressés ou de porteurs de projets à l’installation

La méthodologie testée sur ce territoire pourra être dupliquée à l’avenir sur d’autres secteurs de la Métropole.

Augmenter la population agricole, favoriser l’installation et la transmission

Les leviers pour atteindre cet objectif sont :

l’accompagnement des porteurs de projets et des cédants au travers de subventions aux acteurs de l’installation mais aussi par l’animation d’un groupe de travail Installation / Transmission regroupant l’ensemble des partenaires (Chambre d’agriculture, SAFER, Fermes partagées, Terre de Liens…) permettant d’échanger sur les situations des porteurs de projet ou cédant, de repérer des opportunités foncières et d’initier des actions communes comme des petits déjeuner de l’installation, des journées transmission…

  • la création d’un espace-test en maraichage biologique pour permettre à des personnes non issues du monde agricole de tester un modèle accompagné par l’ADDEAR, Agribio et la couveuse Starter et d’être ensuite accompagnées par la Métropole, la SAFER et la Chambre d’Agriculture, pour trouver des terres où s’installer à la sortie du dispositif. Cet espace test situé sur Vaulx en Velin se déploie sur une ferme (1 000 m²) dont la Métropole de Lyon est propriétaire ainsi que 6 hectares dont la Métropole de Lyon est locataire, les terres appartenant à la Ville de Vaulx en Velin.

le développement de nouvelles formes d’entreprises agricoles, innovantes, favorisant la mutualisation et la coopération. Ainsi, la Métropole a accompagné la première SCIC agricole (ferme de Lyon), en prenant des participations même si des freins existent encore pour favoriser ce type d’installation.

Porcs Noirs Ferme de Lyon
Porcs noirs et poulailler mobile de la Ferme de Lyon, crédit photo : Simon Pascault

– la valorisation du métier d’agriculteur au travers des outils et compétences de la Métropole (insertion, collège…) pour susciter des envies et des vocations

Accompagnement au changement des pratiques agricoles pour développer l’agroécologie et l’agriculture biologique et préserver et gérer durablement la ressource en eau

La Métropole accompagne les agriculteurs d’une part en s’adossant aux aides du FEADER mais aussi au travers de ses aides dans le cadre des programmes PENAP pour maintenir une activité agricole dynamique dans ces zones, qui vise plusieurs objectifs :

  • Pérenniser la destination agricole du foncier
  • Renforcer l’ancrage territorial d’une activité agricole rémunératrice
  • Encourager le renouvellement des exploitations et favoriser la transmission des bâtiments
  • Préserver et restaurer les continuités écologiques (haies, mares, bandes enherbées…)
  • Renforcer le lien entre la ville et la campagne, les citadins et les agriculteurs.

Ce programme s’est concrétisé par le lancement de 8 appels à projets depuis 2019, ouverts aux exploitations agricoles, aux collectivités et acteurs locaux sur le territoire de la Métropole de Lyon. Ce sont au total près de 94 projets qui ont été soutenus financièrement par la Métropole, représentant 1,8 million d’euros d’investissements.

 

Plusieurs dispositifs spécifiques ont aussi été développés par la Métropole pour accompagner les agriculteurs :

Le PAEC s’est terminé en 2022, et s’est poursuivi par une phase de préparation de la candidature pour le PAEC 2023-2029, avec les nouvelles règles données par l’Etat; choix politique de la Métropole en tant qu’opérateur du PAEC de cibler des MAEC ambitieuses (uniquement les niveaux 3 des MAEC ont été ouverts), pour la préservation de l’eau et de la biodiversité.

Campagne 2023 : 2 souscriptions de MAEC système « réduction des pesticides – niveau 3 », par des exploitations céréalières bio – forme d’aide au maintien.

Campagne 2024 :  12 exploitations ont souscrit une MAEC système grandes cultures pour la réduction des phytos (exploitations déjà en AB) ou une MAEC système Eleavge d’herbivores – Climat Bien-être animal Autonomie Fourragère.

En 2023, la Métropole a lancé en complément du PAEC un programme baptisé AgrEauEco pour agir par d’autres leviers que les MAEC sur l’accompagnement des exploitations à l’adoption de pratiques agroécologiques et à l’adaptation au changement climatique :

  • l’adaptation au changement climatique en élevage à travers de l’accompagnement collectif;
  • le développement des couverts intermédiaires en grandes cultures avec la Régie de l’eau, à travers un soutien aux semences et un partenariat engageant avec les agris;
  • la prévention du ruissellement agricole à travers le soutien de mesures sur 5 ans basées sur des cahiers des charges de prévention;
  • la préservation de la biodiversité par un soutien financier à l’implantation et au maintien de bandes fleuries sur 5 ans;
  • le développement des haies et le travail sur leur gestion avec Mission Haies et de la sensibilisation des agriculteurs ;
  • le maintien de milieux ouverts dans le massif des Monts d’or par des conventions avec les agriculteurs sur 5 ans.

Ce programme se déroule sur 3 ans, avec un soutien de la Compagnie Nationale du Rhône et de l’Agence de l’eau RMC.

Le plan métropolitain de soutien à l’agriculture bio (2024-2026) adopté en septembre 2023 propose plusieurs nouvelles aides économiques à destination des agriculteurs bio :

  • Aide forfaitaire à l’installation en AB : 3 000 € ou 4 000 € si Hors Cadre Familial
  • Prise en charge du coût de certification AB : 500 €/an
  • Aide aux démarches de progrès en AB : 1 000 à 3 000 €/an
  • Forfait conseil collectif en maraîchage bio : 200 €/an
  • Complément des aides à la conversion bio hors des AAC prioritaires jusqu’à 6 000 €/an

La Métropole manifeste également son soutien à l’agriculture biologique par une exonération de la partie intercommunale de la taxe sur le foncier non bâti pour les parcelles conduites en agriculture biologique dans la Métropole. Pour renforcer le caractère incitatif et aidant de cette mesure, la Métropole invite les communes à rejoindre cet engagement pour la part communale.

Un système de tutorat post-installation (entre nouvel installé et producteur AB expérimenté) est également en cours de mise en place pour faciliter la montée en compétences des jeunes installés, notamment non issus du monde agricole.

Face aux difficultés d’approvisionnement en matière organique, la Métropole de Lyon souhaite faciliter l’accès aux composts de biodéchets alimentaires aux agriculteurs de la Métropole et en particulier des agriculteurs bio.

  • Des expérimentations sont menées sur des cultures céréalières et maraîchères biologiques, en lien avec plusieurs partenaires techniques agricoles et des compostières afin de mieux apprécier et définir les usages et bénéfices liés à ce compost.
  • La Métropole de Lyon est membre du projet de valorisation des matières organiques non agricoles (MONA), porté FNAB qui a pour objectif de promouvoir et développer l’utilisation de compost de déchets alimentaires auprès des agriculteurs bio pour répondre à leurs besoins en matière organique.

La Métropole de Lyon a pour ambition de soutenir la création d’un réseau de fermes semencières dans le périmètre du PATLy afin de contribuer à l’autonomie en semences des agriculteurs du territoire. L’objectif est de sélectionner des variétés de semences, adaptées aux besoins des agriculteurs et aux conditions pédologiques et climatiques locales, dans un contexte de dérèglement climatique. Pour ce faire, la Métropole s’appuie sur son conservatoire travaille en partenariat avec le Centre de Ressources de Botanique Appliquée (CRBA) qui accueille la première ferme semencière pilote. Les espèces prioritaires ont été identifiées grâce à une enquête auprès des agriculteurs du territoire et une méthodologie de sélection a été construite. Elle sera dupliquée pour sélectionner des variétés de chaque espèce. En 2024, la première sélection participative a été organisée, rassemblant tous les acteurs de la filière (agriculteurs, conseillers techniques, chefs cuisiniers, consommateurs, chercheurs, collectivités), pour sélectionner des variétés de laitue adaptées à leurs besoins.

Sélection participative de variétés de laitue, crédit photo : Centre de Ressource de Botanique Appliquée (CRBA)

Développer une agriculture nourricière tournée vers les circuits courts et de proximité

  1. Développer l’agriculture urbaine

Les grands lyonnais sont aussi acteurs producteurs de leur propre alimentation et la Métropole de Lyon les accompagne.

Avec près de 450 jardins collectifs couvrant une superficie de plus de 155 hectares, la Métropole de Lyon s’appuie sur ce capital vert et mène une politique de soutien importante aux jardins collectifs et partagés nourriciers en visant quatre grands objectifs :

  • accompagner la création de jardins collectifs nourriciers qui facilitent le développement de l’autoproduction et l’autoconsommation de fruits et légumes, de saison, à moindre coût,
  • maintenir et accompagner les jardins collectifs existants en mettant en place des pratiques agroécologiques vertueuses, en faveur de la protection de la biodiversité et de la préservation de la ressource en eau.
  • partager des bonnes pratiques,
  • valoriser la participation citoyenne et les actions des habitants en faveur du lien social, de l’éducation à l’environnement et de la transition agroécologique et alimentaire.

En complément de l’accompagnement au déploiement de jardins collectifs nourriciers, la Métropole renforce son intervention dans les quartiers en renouvellement urbain dans le cadre de la démarche « Quartiers Fertiles » impulsée par l’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU) en 2020, sur 8 communes.

Dans ce cadre, 26 projets très divers (jardins, fermes urbaines, lieu d’animation et de ressources, tiers lieu alimentaire…) sont accompagnés par la Métropole de Lyon dans 8 communes (8 sites NPNRU), pour un montant de 1,8 millions d’euros.

Enfin, en dehors des territoires ANRU, la Métropole accompagne les communes qui développe des projets de fermes urbaines.

  1. Favoriser l’ancrage et la coopération des acteurs de la filière alimentaire

Afin de renforcer l’ancrage et la coopération de l’ensemble des acteurs de la chaîne alimentaire pour couvrir davantage les besoins des habitants en produits locaux, la Métropole de Lyon est engagée dans :

  • L’accompagnement à la pérennisation et au développement d’outils de transformation territorialisés
  • L’aide aux approvisionnements en local dans différents circuits de distribution
  • L’organisation de rencontres entre professionnels facilitant la mise en relation entre offre et demande
  • Le soutien et la création de programmes de développement pour les acteurs économiques alimentaires (incubateurs par exemple)
  • Des réflexions autour de l’optimisation de la logistique alimentaire pour les circuits de proximité

Différents projets de structuration de filières biologiques locales ont ainsi été accompagnés depuis 2020 tels que :

  • Un diagnostic de l’offre et de la demande de légumes bio locaux et la structuration de l’offre de légumes bio de plein champ,
  • La structuration d’une filière blé-farine pain biologique locale en partenariat avec la Chambre d’agriculture,
  • L’accompagnement d’un projet collectif de transformation laitière bio locale à destination de la restauration collective dans l’Ouest lyonnais,
  • Le lancement d’une filière légumineuses et la participation à des projets collectifs,
  • Une réflexion sur le développement de produits bio locaux de viande bovine en lien avec la Communauté d’Agglomération de l’Ouest Rhodanien et l’abattoir de Saint- Romain de Popey.
  • Des projets logistiques 1er km
  • Le développement d’entreprises de transformation locales 
  1. Tendre vers une restauration collective exemplaire

La Métropole de Lyon s’est engagée à faire évoluer la restauration collective dans les établissements dont elle a la gestion vers une alimentation de qualité, saine et respectueuse de l’environnement.

Ces objectifs se traduisent par :

  • la valorisation de produits frais, de saison et une cuisine « fait-maison »,
  • un approvisionnement en produits 100 % biologiques (hors produits de la mer) dont 50 % local d’ici 2026,
  • la proposition d’une option végétarienne quotidienne pour le plat principal et un menu végétarien complet hebdomadaire,
  • La lutte contre le gaspillage alimentaire.

Concernant la restauration dans les collèges du territoire, la Métropole gère 66 cantines dont une partie au travers de marchés publics récemment notifiés et une autre partie en régie.

Depuis 2021, trois restaurants scolaires en régie ont ouvert sur un modèle dit « exemplaire », bénéficiant ainsi d’une équipe de restauration renforcée et de matériels adaptés à la valorisation des produits bruts pour répondre dès leur ouverture aux objectifs fixés. Un accompagnement renforcé et de nombreuses actions menées pour les autres collèges en régie a permis une progression de près de 30 % sur le bio entre 2021 et 2024 atteignant plus de 35 % de bio. Cette progression est également le fruit d’un travail de sourcing et/ou de mise en réseau entre la Direction de l’éducation, les chefs cuisiniers et les acteurs de l’approvisionnement en produits bio.

Retrouvez le témoignage du chef d’une cantine exemplaire en cliquant ICI.

Pour les 30 cantines gérées en marché, les équipes de la Métropole ont mené un grand travail de sourcing pour structurer un cahier des charges permettant, à compter de septembre 2023, de renforcer la qualité des menus avec plus de fait-maison, plus d’approvisionnements en direct et de proximité, 50 % de produits biologiques dès le début du contrat et 75 % à 2 ans. Une commission partenariale réunissant les sociétés de restauration collective, les représentants des producteurs et la collectivité se réunit deux fois par an pour amplifier la structuration de filières locales en lien avec les engagements de ces marchés.

Des engagements exemplaires en matière de gestion des déchets et de lutte contre le gaspillage alimentaire sont également intégrés dans ce nouveau cahier des charges.

L’offre alimentaire proposée par le restaurant administratif de la Métropole ainsi que les prestations traiteurs ont également connu, grâce à un travail de sourcing et de renouvellement des marchés, une vraie évolution en matière de produits bio, locaux, de saison, avec le développement du végétarien et du fait-maison. Les prestations traiteurs atteignent aujourd’hui 65 % de bio et ont un objectif de 95 % à 2 ans. Le restaurant administratif a atteint 44 % de bio en 2024.

En parallèle et pour structurer des filières locales notamment via les débouchés de la restauration collective, la Métropole de Lyon soutient :

  • l’émergence et le renforcement d’outils de transformation proposant des produits adaptés aux besoins de la restauration collective
  • l’organisation d’évènements professionnels favorisant la mise en relation de l’offre locale avec la restauration collective

La Ferme métropolitaine

La Métropole crée une ferme métropolitaine pour proposer une autre source d’approvisionnement en produits biologique aux 36 collèges gérés en propre. Ce projet estimé à 1.8 million d’euros a démarré et des premières productions ont été servies dans une vingtaine de cantines à l’automne.

Située à Chassieu sur 4 hectares et sur Vaulx en Velin sur 3.5 hectares, cette ferme métropolitaine produira des légumes et des fruits bio pour les cantines des 36 collèges en régie (correspondant à 10 500 repas jours) ainsi que le restaurant administratif de l’Hôtel de Métropole et l’IDEF (soit 1 000 repas).Elle aura d’autres missions annexes pour sensibiliser le grand public à la préservation de la ressource en eau et de la biodiversité, notamment des actions de communication et de pédagogie vis-à-vis des collégiens.

L’objectif n’est pas de produire la totalité des besoins des cantines mais d’être une ressource alternative à l’offre proposée via les marchés publics ou les centrales d’achat existantes pour atteindre les objectifs du 100 % bio, 50 % local. L’offre proposée sera adaptée aux besoins des chefs cuisiniers, en fonction de leur demande et dans la volonté de faire découvrir des variétés lyonnaises, s’adaptant au changement climatique (issues du conservatoire le Lacroix Laval ou du Centre de Recherche Botanique Appliquée), ou de donner accès à des fruits et légumes peu accessibles dans les marchés publics ou les centrales d’achat auprès desquelles les chefs cuisiniers s’approvisionnent à ce jour.

Retrouvez une vidéo de présentation en cliquant ICI.

Le travail menée depuis 2019 sur la restauration collective a permis à la Métropole de recevoir en 2023 le prix des Victoires cantines rebelles d’un plus bio sur la Catégorie « Pays de Cocagne »

Enfin, la Métropole de Lyon anime un réseau d’échanges autour de la restauration collective à destination des 58 communes. Intitulé « Les Tablées collectives », il permet d’accroître le partage d’expérience, la coopération et la mutualisation entre les différents acteurs du territoire et ainsi de renforcer la qualité de l’offre dans les assiettes des écoliers.

  1. Améliorer les pratiques alimentaires des grands lyonnais

Afin d’accompagner les habitantes et habitants du territoire vers un changement de pratiques alimentaires plus saines et responsables la Métropole s’engage sur des projets d’animation autour des notions de nutrition santé, d’alimentation végétale et locale, d’écologie mais aussi sur le gaspillage alimentaire.

 

 Quelques exemples peuvent être valorisés :

En 2024, la Métropole a lancé 1ère édition du MIAM Festival, événement grand public dédié à l’alimentation. Plus de 200 animations gratuites ont été organisées par une centaine d’acteurs de l’écosystème grand-lyonnais : producteurs bio, associations d’éducation populaire et de sensibilisation à l’environnement, jardins collectifs, lieux de vente, écoles et centres de recherche, équipements publics et culturels. Le festival s’est tenu sur 42 communes de la Métropole. Les publics ont ainsi pu participer à des ateliers de cuisine, de jardinage, des visites de fermes ou de jardins, des spectacles et des ciné -débats, des conférences, des expositions et des balades itinérantes pour faire découvrir les initiatives locales.

Parmi les animations et actions déjà engagées la Métropole de Lyon se mobilise dans

  • des actions en collège
    • Le Réseau Marguerite accompagne les équipes éducatives et les jeunes de plusieurs collèges sur des temps d’échange et des journées de travail autour des enjeux de l’alimentation,
    • des animations et dégustations en présence de producteurs, au self, pour découvrir des produits bio, locaux et de nouvelles saveurs.Depuis le début du mandat, plus de 500 élèves scolarisés dans 27 collèges et 30 classes ont été impliqués dans des actions d’éducation à l’alimentation.
  • des formations et animations dans 15 centres sociaux par an,
  • des associations proposant à des publics souvent fragiles des visites de ferme, des ateliers de jardinage et échanges autour de la saisonnalité, de ateliers cuisine participative
  • la réalisation d’un livret « Envie de manger bio, local et de saison » qui recense près de 300 adresses sur la Métropole de Lyon

Portage politique et Gouvernance

La gouvernance se fait dans le cadre du PATLy qui repose sur un travail multi-acteurs et partenarial impliquant plus d’une centaine d’acteurs du territoire : collectivités, chambres consulaires, acteurs économiques, associations, organismes de recherche et de formation, Etat. Chaque année, un conseil de l’alimentation du territoire lyonnais permet de faire le bilan des actions engagées et de partager de nouvelles actions repérées.

Sur les sujets agricoles, les instances de travail sont multiples : PENAP, groupe installation transmission…

Il existe aussi un inter-PAT, groupe d’échanges politiques et techniques existant depuis 2022. Il est coanimé par l’Observatoire partenarial des espaces naturels, agricoles et de l’alimentation de l’Agence d’urbanisme de Lyon et prend la forme de rencontres biannuelles qui ont pour objectif l’interconnaissance des élus, le partage d’expériences et la coopération entre territoires voisins autour de projets agricoles et alimentaires ;

Enfin, la Métropole met en place des Tables de coopération avec les territoires voisins pour structurer des actions communes à l’échelle du PATly.

Éléments financiers

10 millions d’euros de budget d’investissement sur le mandat 2021-26 dédiés à la mise en œuvre de la politique agricole et alimentaire soit 4 fois plus que dans le précédent mandat

2 millions € de budget de fonctionnement annuel

Résultats

Une ferme métropolitaine qui commence à livrer ses premières productions dans les cantines depuis septembre 2024

Un espace test ouvert en octobre 2024 accueillant trois testeurs

11 186 ha de terres agricoles et naturelles classées en PENAP à fin 2024 – 3000 hectares de plus d’ici à mi 2026

37 exploitations agricoles dont 23 en AB, 1 CUMA, 12 collectivités et 8 associations/ lycées accompagnés via le programme PENAP 2019-2023, pour 1,8M € de subventions d’investissement de la Métropole à une centaine de projets

10 porteurs de projet accompagnés par la Métropole via le PSN sur 2023 et 2024, pour 290 000 € de subventions en cofinancement du FEADER : projets d’acquisition de foncier en collectif, d’atelier de transformation de viande caprine, de bâtiment pour le séchage en grange des fourrages, de rénovation d’un bâtiment de stabulation, de protection des vergers contre les aléas, d’installation de tunnels maraichers, de création de système d’irrigation en maraichage bio…

38 agriculteurs bio accompagnés en 2024 dans le cadre du Plan de soutien à l’agriculture bio (+ de 50% des agriculteurs bio de la Métropole)

Une cinquantaine d’agriculteurs accompagnés dans le cadre du dispositif AgrEau Eco en 2024

En territoire NPNRU : 28 projets accompagnés dans 8 communes

34 jardins créés et réhabilités depuis 2020 et 6 hectares de nouvelles surfaces jardinés en milieu urbain

51 % bio dans les cantines des collèges 48% pour les marchés et 55% pour les marchés

Le démarrage de l’expérimentation d’une caisse de solidarité de l’alimentation dans un quartier

Un premier festival Grand Public « MIAM Festival » avec plus de 200 animations gratuites et pour tous sur le thème de l’alimentation

Retrouvez la diversité des actions menées par la Métropole de Lyon en cliquant ICI.

Retrouvez les divers appels à projet ICI.

Facteurs de réussite

  • Projet de long terme
  • Actions multiples et transversales réfléchies dans une approche systématique, croisant plusieurs politiques publiques (Plan Climat, politique de préservation de la ressource en Eau, politique des déchets, politiques sociales…)
  • Volontés politiques et locales de développement du territoire
  • Grosse équipe d’ingénierie à la Métropole de Lyon avec une expertise reconnue par les acteurs
  • Territoire ayant un écosystème riche

Difficultés rencontrées

  • Des niveaux d’ambitions des partenaires qui peuvent sur certains sujets ne pas être les mêmes que ceux de la collectivité
  • Mise en adéquation l’offre et la demande peu évidente
  • La logistique alimentaire reste encore un sujet à travailler

Contacts

Patricia VORNICH, Responsable de service Agriculture-Alimentation 

pvornich@grandlyon.com / 04 78 63 49 42 / 06 58 56 43 08

Florent ARTHUR, Chargé de mission Agriculture

farthur@grandlyon.com / 06 13 92 24 90

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