L’ISARA-Lyon a réalisé en 2019 une synthèse bibliographique sur l’impact de l’AB sur la qualité des eaux souterraines et de surface, qui rappelle différents éléments :
« Différentes études ont démontré par modélisation et par extrapolation de scenarii les bénéfices du développement de la bio pour la ressource en eau des territoires. L’une de celle-ci, (Thieu et al., 2011) en modélisant le passage en bio à 100% du territoire du bassin versant de la Seine, de la Somme et de l’Escault, a montré une diminution nette de la contamination azotée des aquifères et des eaux de surface, une restauration de la qualité de l’eau et une réduction significative du risque des blooms d’algues en zone littorale. Ce résultat ne pourrait pas être atteint par la seule optimisation des pratiques conventionnelles (meilleure couverture des sols, meilleure gestion et pilotage de la fertilisation azotée) qui permettrait uniquement de stabiliser la situation mais pas d’obtenir une réelle amélioration de la qualité de l’eau ».
« En dépit de la volonté politique affichée (Etat, Agences de l’Eau…) et des connaissances scientifiques incitant au développement de l’AB dans les aires d’alimentation de captages (AAC), seule une minorité de programmes d’actions de captages prioritaires y font référence. Sur les territoires des AAC prioritaires, les dynamiques et niveaux de développement de l’AB sont ainsi plus faibles que sur le reste du territoire national ».