La première rencontre nationale des régies agricoles s’est tenue à Mouans-Sartoux les 20 et 21 juin. Retour sur un évènement qui souligne l’engagement de nombreuses collectivités pour offrir une alimentation de qualité en restauration collective.



Des collectivités ont fait le choix de se lancer dans la production de légumes bio pour satisfaire les besoins de leur service de restauration. Elles se sont réunies à Mouans-Sartoux, ville pionnière en la matière, pour échanger sur leur expérience. Les témoignages ont permis de confirmer que le système de la régie agricole se révèle très pertinent pour les communes qui ne trouvent pas de légumes bio localement, soit parce que la production est insuffisante, soit parce que les agriculteurs bio présents ont déjà d’autres débouchés.
Les « maraîchers municipaux » présents à ces rencontres ont fait part des nombreux avantages que présente pour eux le système de la régie agricole. Être salarié, bénéficier d’un revenu décent et garanti même en cas d’aléas de production, avoir des vacances, des horaires de travail normalisées, tout cela révolutionne le métier de maraicher.
Alors que le renouvellement des générations est un vrai problème en agriculture et que l’on connaît une crise des vocations sans précédent, la régie agricole offre une opportunité réelle pour des porteurs de projet qui n’ont ni le foncier, ni le capital suffisant pour s’installer en indépendant.
Elle permet aussi de créer des emplois non délocalisables et, au-delà de l’activité de production de denrées alimentaires, constitue un formidable vecteur de sensibilisation pour les habitants, un outil pédagogique grandeur nature.
En offrant aux convives des produits bio, frais, de saison, elle joue également un rôle décisif en matière de santé publique : diversité des légumes servis, excellente qualité nutritionnelle des produits, diminution de l’exposition aux perturbateurs endocriniens…
Enfin, ces régies agricoles contribuent à leur échelle et au cœur des villes, à la préservation de la biodiversité, de la fertilité des sols et de la qualité de l’eau.
En 2011, la ville de Mouans-Sartoux créait la première ferme municipale. Aujourd’hui, une centaine de projets sont recensés et un collectif devrait voir le jour prochainement pour amplifier le développement de ce nouveau mode d’approvisionnement de la restauration collective.
La restitution de ces rencontres et les prochaines actualités du collectif seront accessibles ici.
Article écrit par Delphine Ducoeurjoly, chargée de mission territoires (FNAB)